En janvier 1805, le plan approuvé par l’Empereur prévoit une « comédie » au centre de la ville… mais à la charge de la municipalité. Ainsi, le théâtre à l’italienne prendra son temps pour voir le jour !
Par manque de moyens, le théâtre à l’italienne n’est inauguré qu’en 1845, à l’emplacement d’anciennes casernes, à La Roche-sur-Yon. Il remplace une salle de spectacle provisoire, abritée dans les halles depuis 1811. À l’instar d’autres édifices néoclassiques yonnais, le théâtre arbore en façade un péristyle à colonnes et pilastres supportant un entablement et un fronton triangulaire. De plus, il a été entièrement rénové en 2004.
À l’intérieur, sa salle à l’italienne, construite en bois, est richement ornée. Le théâtre s’inscrit dans l’histoire du théâtre moderne apparu dès le XVIIe siècle en Italie avec une salle en forme de fer à cheval, structurée en plusieurs balcons. En 1888, ceux-ci sont décorés de masques de comédie, de guirlandes de fleurs et d’instruments de musique. Le plafond à caissons alterne représentations des Muses et bouquets de fleurs.
Les Muses
Dans la mythologie grecque, les Muses sont les 9 filles de Zeus et Mnémosyne qui président aux Arts. Cependant, seules 4 d’entre elles sont représentées au plafond du Théâtre à l’italienne : Calliope muse de la poésie épique, Erato muse de la poésie lyrique, Thalie muse de la comédie et Melpomène muse de la tragédie.
Conçu par l’architecte Urbain Pivard, le théâtre à l’italienne est décoré par deux artistes nantais, Louis-Lucien Penne, pour la coupole et le pourtour des loges, et Georges Levreau pour les belles allégories qui sont peintes sur des toiles marouflées.
Le magnifique lustre en cristal de Bohème a été créé à partir des plans d’origine. Doré à l’or fin, il mesure 2,33m de haut pour un diamètre de 1,66m et apparait déjà dans les plans d’origines pour éclairer… la scène !